Un 49-3 qui fait du bien, porteur d’un message d’espoir pour nous Tous :
En 49 jours, 3 heures, 7 minutes et 38 secondes, le skipper trinitain Thomas Coville devient l’homme le plus rapide autour du globe, à la voile et en solitaire.
Il améliore de plus de 8 jours le précédent record du « Menhir » de Locmariaquer : Francis Joyon. Décryptage d’un exploit hors-norme :
Une monture préparée « aux petits oignons » et adaptée à la manoeuvre en solitaire en particulier au chantier Multiplast de Vannes, qui est de tous les records océaniques. La meilleure écurie au monde en la matière. Qui travaille actuellement sur l’AC45 du défi français pour la coupe de l’América. Ce serait une chance extra-ordinaire qu’ils jettent un œil bienveillant sur mon bateau !!!
Citons également les spécialistes de la météo qui ont établi à l’échelle planétaire la stratégie pour que Thomas soit en mesure de battre ce record : Jean-Luc Nélias, Thierry Douillard et Sam Davies.
Un Sponsor, Sodebo, qui soutient Thomas depuis 18 ans avec fidélité remarquable. Parce que malgré 4 échecs successifs avant que la 5ème tentative soit la bonne, il faut une bonne dose de persévérance autour d’un tel projet et que l’entreprise soit totalement investie pour ne pas renoncer, tout simplement baisser les bras. Mais quel privilège d’avoir pu nouer une telle relation de confiance entre cette grande entreprise et son champion porte-étendard.
Physiquement, Thomas Coville, sans être un sur-homme est hyper affuté, et disons que je le sais de source sûr…(ayant le même préparateur physique 😉
Maintenant que le décor est planté : un homme seul sur son bateau qui pratique un sport collectif.
Analysons le point qui finalement fait la différence dans cette aventure selon moi : la Force Mentale de Thomas qui s’est révélé au long de ce chemin : 10 ans à la conquête du même Rêve. Le message n’en est que plus plus puissant, alors même qu’il est encore sur son nuage (en état de fluidité !), empli d’émotions positives malgré une intense fatigue :
« Au-delà du temps que l’on va faire… En fait, je ne suis plus si intéressé que ça par ce temps de course du record, pour être honnête. Je suis plus intéressé par le fait de partager, avec des gens qui suivent mon parcours et me connaissent depuis longtemps, de raconter comment tout ça s’est passé.
C’est quoi cette histoire finalement ? Qu’est-ce qu’elle raconte ? Un mec qu’est tombé, qui s’est relevé, qui a recommencé, qui a reconstruit, qui a cassé, qui est allé chercher de l’aide à l’extérieur… C’est tout ça qui a un intérêt et donnera du sens à ce record.
Oui, j’ai tenté plein de fois, et échoué plein de fois, et c’est presque ça dont je suis le plus fier. Oui, je me suis pété la gueule, mais j’ai été pugnace sur cette histoire, parce que c’était un rêve, et que j’ai eu la chance de rencontrer des gens comme Sodebo qui m’ont soutenu toutes ces années pour y arriver, et finalement le message que nous avons à porter en tant qu’athlète il est là… C’est pour dire aux gens : « Ne vous laissez pas embarquer dans la spirale de ceux qui ne vous vendent que du pire de demain, la peur de l’autre, que les rêves ça ne se réalise pas… »
Eh ben non, tout ça ce n’est pas vrai. Quand on parle de rêve, les gens pensent que je suis un rêveur ! Je peux vous dire que je n’ai pas rêvé tous les jours sur ce tour du monde, pour y arriver. Pour autant quand tu le réalises, tu as emmené tellement de gens derrière toi dans cette aventure… Ça donne un sens de se dire que même des trucs complètement barrés, comme partir sur un tour du monde, seul, sur un trimaran de 31 m de long sur 21 m de large… Le mec il y arrive et il fait un temps canon… Parce qu’il s’est relevé, il a recommencé… Et moi à tous ceux dont le capital c’est de dire : Ayez peur, moi je réponds : Non, allez-y foncez ! »
Merci Thomas pour ce témoignage avec lequel je suis à 100% en phase.
Une dernière vidéo pour illustrer la puissance d’un bateau transocéanique et par là-même la valeur de son exploit :
A propos d’échecs, j’en ai connu d’innombrables dans ma vie, qui m’ont permis de me forger un caractère empli d’opiniâtreté, en tant que breton de paraître têtu et surtout d’en être là où j’en suis à ce jour. Et même de voir le défi là où d’autres pensent que c’est « impossible« …
« N’ayez pas peur ! » disait Jean-Paul II tandis que Winston Churchill disait : « Never, Never, Never Give Up ! »
Inspirant, n’est-ce pas ?!
A très vite pour la suite
Carpe Diem
Emmanuel
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