Salut les kangourous,
Encore une belle journée de navigation pour engranger de l’expérience avec 3 courses dans des conditions variées de 7 à 15kts.
Et dans un premier temps de savoir encore mieux s’extraire de cette flotte compacte de 65 assoiffés de vitesse.
Un plateau ultra-relevé
En effet cette ligne compte de nombreux champions du Monde, de médaillés olympiques et même des vainqueurs de la coupe de l’America (le graal en voile !), alors faire sa place et se tailler la part du lion est un challenge de chaque instant. Sur un bordé ou un choqué d’écoute et la célérité à ajuster les réglages peut faire ou défaire une situation.
Je défends crânement mes chances à chaque course et à chaque instant en donnant le meilleur de moi-même avec un Quetzal III qui n’est pourtant pas au mieux de sa forme, tant de nombreux petits bobos viennent freiner à terre comme en mer notre harmonie. Passons.
Pour autant à la faveur d’un départ catastrophique sur la deuxième course, et le fait de n’avoir rien lâché et d’avoir naviguer avec une intensité rare, j’ai eu le privilège de passer la première marque du parcours en tête. Ce n’est pas la première fois en Mondial Class A, mais la première fois sur ce lui là.
Et d’avoir la piste de décollage rien qu’à soi…
En concentration maximale et poursuivant mon effort, les meilleurs de la série actuelle reviennent peu à peu sur moi, pour autant ma lecture du plan d’eau me permet de poursuivre mon chemin dans le paquet de tête, pour être encore dans les 5 premiers au deuxième tour.
Et de faire glisser mon bel oiseau incessamment
Ne rien lâcher ni en concentration ni en intensité physique sur ce qu’il convient de faire et aussi d’anticiper son positionnement sur le parcours pour se placer au mieux vis-à-vis du vent, des adversaires…Le jeu de la régate à haut niveau.
Mes mains se souviennent encore du combat livré pendant près de 4 heures !!!
Petit à petit le vent continue de forcir pour souffler dans nos voiles écourtant d’autant plus la durée de la course qui se résume pour les plus rapides à moins de 40 minutes et pour les derniers à quasiment 1 heure de course…
D’où le net avantage à voler lorsque c’est possible réduisant d’autant la trainée hydrodynamique et donc la vitesse.
Car à la fin c’est toujours une course de vitesse, et sur cette manche qui reste gravée dans ma mémoire je m’offre le luxe de finir 8ème et surtout de tenir tête devant le barreur vainqueur de la dernière coupe de l’America, Peter Burling, génie surdoué de la voile, également médaillé olympique en 49er (Or à Rio et Argent à Londres…). Excusez du peu !!!
Bref votre skipper préféré sait faire, ne reste plus qu’à acquérir diverses compétences en préparation et tuning de bateau, et/ou trouver des sponsors pour m’offrir les services des meilleurs experts en la matière et d’avoir bientôt la meilleure des meilleurs machines.
Ce soir je pointe à la 19ème place (pour 65 participants). Et croyez bien que je n’ai pas fait tant d’efforts au long de la saison sportive et surtout de ne pas avoir fait ce déplacement jusqu’en Australie pour en rester là !!! Alors…
A très vite pour la suite / Stay tuned
Carpe Diem
Emmanuel