L’objectif majeur de la saison sportive est en cours…
Avec un format inhabituel de 6 jours de courses au programme, Eole nous a fait faux bond pour le premier jour de course prévu ce dimanche…
Et c’est donc ce lundi que la compétition avec des courses validées débute.
Dans un vent de 7 à 10 kts de sud, le parcours est mouillé à l’entrée de la rade de Toulon. Piaffant d’impatience, mon kangourou volant débute la compétition par un départ volé selon la direction de course…
Pour la deuxième course, je décide de me positionner différemment pour éviter d’être pris par la patrouille tout autant que d’aller jouer dans un autre coin du plan d’eau…Les intentions sont là seulement un petit déficit de vitesse dans ce vent pas tout à fait suffisamment puissant à mon goût me place en et cetera. Seulement la journée devait être plus longue et plus pénible que prévue. En effet alors à l’attaque au vent arrière recherchant les souffles d’air plus puissant et des vagues moins abruptes pour accélérer, dans une sortie de manoeuvre un grand « clac » survient.
La seconde suivante, je suis au fond du grand bleu de la méditerranée, mon trapèze vient de nous lâcher, et jouant sans filet, le stick (la barre du bateau) cède également. Un sprint de natation plus tard pour récupérer mon oiseau retourné qui dérive à grande vitesse pour me remettre (ou pas) de l’émotion et de la séance de cardio qui m’est offerte pour redresser le bateau.
L’état des lieux est rapide, je ne suis pas blessé, le trapèze neuf d’il y a un mois est mort, le stick également. Impossible de concourir à haut niveau dans ces conditions là. J’abandonne pour cette course.
Je me mets donc en ordre de marche pour réparer le mieux et plus vite possible en prévision de la troisième manche. Seulement en mer, la première défaillance précède souvent la suivante et ainsi de suite…
En effet je change de stick rapidement, et en réparant le trapèze dans une position instable j’endommage le remplaçant et donc de le réparer lui aussi en plus du deuxième trapèze lui aussi prêt à nous lâcher (nota pour plus tard, même neuf ça peut casser si la qualité n’est pas au rendez-vous-et même si cette qualité là n’avait jamais fait défaut en 8 ans d’expérience) >> imaginer avoir à faire des noeuds en hauteur alors que vous êtes en train de sauter de façon anarchique sur un trampoline. Pour les moins imaginatifs, regardez une fois, si ça n’est pas déjà fait l’émission « Fort Boyard »…
Bref, j’arrive à la dernière minute pour prendre le troisième départ de la journée avec mon kangourou clopin-clopant quand le trapèze réparé cède de nouveau. Avec le plongeon qui s’en suit de nouveau et mes espoirs de finir officiellement une course validée ce jour qui s’évanouisse. L’une des plus durs journées de navigation en compétition qu’il m’ait été donné de courir (tout comme la première journée du mondial de Dart 18 à Punta Ala en 2012)…
Reste donc à écrire la suite de ce championnat de la plus belle des manières qui soit désormais. Telle est ma volonté, en navigant le plus intensément possible, course après course…
Je m’endors avec le rêve d’une prochaine journée plus en phase avec mon désir de naviguer à haut niveau, seulement c’est aussi le risque à prendre lorsque l’on cherche les limites…
A très vite pour la suite
Carpe Diem
Emmanuel