Chéri, décroche moi la Lune…

En Swahili, la langue officielle en Tanzanie, Kilimandjaro signifie « colline étincelante ».

Culminant à 5895 mètres, croyez-moi, il n’a rien d’une colline !

Etincelant car recouvert de neige, il l’est de moins en moins !

A l’assaut de ce volcan endormi, nous avançons sans bruit dans la nuit. A peine éclairée par notre lampe frontale, la perspective visuelle et la prochaine échéance se situe à quelques centimètres de plus que le pas précédent. Il fait froid, à en geler l’eau indispensable à notre effort. Votre respiration est courte et l’impression d’étouffer est oppressante tant il manque d’oxygène. Le paradoxe d’un effort apparemment anodin et pourtant si pénible à accomplir !

Etes-vous prêt à mettre 7 heures pour effectuer 7 kilomètres de marche ?

Mais avant d’en arriver là, il a fallu 4 jours de marche en haute montagne accompagné par 2 guides et 9 porteurs à la découverte de paysages grandioses. Nous sommes 2, Kristina et Moi, en voyage de noces et en plein défi partagé.

Peu à peu, nous oublions la civilisation et prenons la mesure de cette montagne majestueuse, imposant sa puissance…

Retenons que la seule consigne à retenir pour gravir le Kilimandjaro, c’est « Polé Polé », ce qui signifie « doucement ».
Doucement parce que pour atteindre son objectif : A chaque jour suffit sa peine et parce que rien ne sert de courir…
La principale difficulté consiste à s’adapter à l’altitude et que le moyen le plus efficace est d’effectuer une acclimatation progressive accompagnée d’une hydratation intensive.

Une belle leçon de vie que de se fixer en permanence des objectifs raisonnables afin d’en atteindre un qui nous dépasse. Pas après pas, nous nous approchons de notre objectif, si petit soient les pas !

Et quel bonheur de vivre l’arrivée au sommet du Kilimandjaro, de voir la sérénité que dégage ce lieu alors que le soleil se lève, entendre le silence s’imposer à nous. Un silence qui fait du bien dans le tourbillon des émotions remontant d’un ventre qui respire trop vite, par manque d’oxygène.

Il y avait bien longtemps, trop longtemps que je n’avais pas pleuré…
Pleurer de joie, se libérer de ces émotions contenues, de cette excitation, de cette angoisse, se l’imaginer durant des jours et puis le vivre pleinement. Voilà bien l’essentiel : Vivre l’Instant Présent !

Surtout, rien n’aurait été possible sans le soutien d’une fabuleuse équipe de 11 Tanzaniens, chacun apportant sa compétence et sa bienveillance pour cet objectif. Merci à eux, qui pour la plupart sont illettrés et nous ont tant apporté durant cette belle expérience de vie !

Alors maintenant que nous sommes redescendus sur Terre, qu’est-ce qu’on fait ?

A la recherche de fabuleuses aventures, suivons cet éléphant qui nous invite à découvrir la savane africaine…

N’oubliez pas d’ouvrir grands vos yeux et que le spectacle de la nature commence…

A très vite pour la suite

Carpe Diem

Emmanuel